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Nous atteignîmes ainsi l’autre côté de l’arête, et gagnâmes le pied d’un escarpements qui n’était autre chose que la base même du pic de Néthou. Là régnait un calme parfait, et qui contrastait vivement avec le rugissement des rafales qui se faisaient entendre à quelques pas de nous. Nous avions à nos pieds un assez vaste enfoncement pratiqué dans le glacier, par l’action des vents chauds du sud. Il était rempli d’eau entièrement liquide. Ce fait nous prouva que ce n’était point un lac, mais seulement le résultat de la fonte récente de la neige qui couvrait le glacier, puisque les lacs que nous avions laissés beaucoup plus bas étaient encore presque tout à fait glacés.

Au-dessus de cet amas d’eau s’élève en talus rapide et couvert de neige le glacier qui s’étend jusqu’au sommet du pic de Néthou. Entourés d’un épais brouillard, nous eûmes un moment d’indé-