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Page:Franqueville - Voyage à la Maladetta, 1845.djvu/66

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à ces grandes hauteurs, les avait empêchés d’aller bien loin. En compensation, ils nous rapportèrent l’heureuse nouvelle que les nuages qui nous entouraient n’atteignaient pas le sommet du pic, et que si nous pouvions nous élever encore un peu, nous les laisserions au-dessous de nous.

Nous nous dirigeâmes donc vers le glacier qui était notre dernière espérance. Nous prîmes toutes les précautions nécessaires pour nous engager sur ce glacier inconnu, et qui pouvait receler de dangereuses crevasses. Au reste, nos préparatifs ne furent pas longs ; ils consistèrent tout simplement à nous attacher les uns aux autres avec une corde. Chacun de nous était séparé de celui qui le précédait par une distance d’environ 3 mètres. De cette manière, si nous eussions rencontré quelque crevasse, et que la neige eût cédé sous les pieds de quelqu’un d’entre nous, il eût été retenu dans sa