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Page:Franqueville - Voyage à la Maladetta, 1845.djvu/81

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notre opinion que la bourasques qui se faisait sentir sur ce point de la crête ne devait son origine qu’à la position de cette échancrure. Elle était le seul passage par lequel pouvait se dégager le vent du sud, qui venait se heurter, s’accumuler pour ainsi dire, dans l’enceinte du lac de Coroné.

Nous côtoyâmes le lac de Coroné sur le glacier qui borde sa rive septentrionale, et qui s’étend en demi-cercle autour d’elle. Les insectes engourdis par le froid se trouvaient épars sur sa surface, aussi bien que sur la partie qui entoure la base du pic.

Nous longions depuis quelque temps les bords du lac, lorsque nous vîmes tout à coup nos guides et nos chasseurs se coucher à plat sur la neige, et nous faire signe de les imiter, en observant le plus profond silence. Nous leur obéîmes sans pouvoir