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chappe en écumant un fougueux torrent, qui n’est autre que celui qui va se perdre au gouffre de Tourmon. C’est donc la véritable source de l’Esséra, qui ne disparaît un moment sous terre que pour ressortir un peu plus loin.

Cette caverne, dans laquelle il serait non-seulement téméraire, mais même impossible de pénétrer, paraît s’étendre assez loin sous le glacier, où elle communique sans doute avec quelque crevasse. L’eau sort avec violence par son ouverture ; de temps en temps des bruits sourds ébranlent l’intérieur de cet antre ; le torrent suspend un instant son cours ; mais bientôt reprenant une nouvelle impétuosité, il s’élance de nouveau, entraînant avec lui des fragments de glace, qui, sans doute détachés de la voûte de la caverne avaient opposé à la sortie de l’eau un obstacle momentané.

Peu de temps après sa sortie du glacier, l’Esséra