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Page:Frehel - Le Précurseur.pdf/303

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tissant tout le jour sous les regards avides des prétendants ; c’était comme s’ils respiraient l’huile odorante qui imprégnait le suaire de Laërte et ils se sourirent.

Tout de suite, l’antique tonnelle où ils s’étaient rencontrés enfants leur apparut ruisselante de fleurs et close par l’inextricable enchevêtrement des lianes.

Ils se prirent les mains.

— Vois-tu Bethsy sur le seuil ? interrogea le jeune homme.

— Je la vois, répondit Jacquemine, droite, très haute, pareille à Splendeur, la fée qui garde le paradis de Merlin.

— Rouvrons le temple, dit Jean en déchirant le rideau des plantes flexibles. Viens, ô mon âme !

Et les amants se glissèrent entre les lierres complices qui se rejoignirent.