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38 THEORIE DE LA LUMIERE. — PREMIERE SECTION.

V III (B).

N° III (B).

F. ARAGO A A. FRESNEL.

Paris, le 8 novembre 181a.

Monsieur,

J’ai été chargé par l’Institut de l’examen de votre Mémoire sur la diffraction de In lumière ; je l’ai étudié avec soin, et j’y ni trouvé un grand nombre d’expériences intéressantes, dont quelques-unes avaient déjà été faites par le docteur Thomas Young qui, en général, envisage ce phénomène d’une manière assez analogue à celle que vous avez adoptée. Mais ce que ni lui, ni personne n’avait vu avant vous |bl , c’est que les bandes colorées extérieures ne cheminent pas en ligne droite à mesure qu’on s’éloigne du corps opaque. Les résultats que vous avez obtenus à cet égard me semblent très-importants ; peut-être pourront-ils servir à prouver la vérité du système des ondulations, si souvent et si faiblement combattu par des physiciens qui ne s’étaient pas donné la peine de le comprendre. Vous pouvez compter sur l’empressement que je mettrai à faire valoir votre expérience : la conséquence qui s’en déduit est tellement opposée au système à h mode, que je dois m’attendre à beaucoup d’objections. (,) On Iheory of Light and Colours. Philotoph. Trantaet. for i8oa , p. i a. — An account of some cases of production of Colours nol hitherlo described. Philotoph. Trantaet. for >8o-j , p. 387. — Expérimenta and Calculations relative to physical optics. Philotoph. Trantaeî. for i8o4, p. 1.

h) Arago parait avoir reconnu plus tard son erreur. Voy. Eloge ne Toomis Youkg . Mémoires

de l’Académie royale de» teieneet de l’Institut. I. XIII, p. civ. cl Œuvre* de François Arago, t. 1. page 998. Voy. également : A Courte of Lectures on natural Philosopha, etc. by Thomas Yodng, t. I. p. 467. [De Sksabmojit.]

Ce qui appartient en propre à Fresnel , et dont on n’aperçoit aucune trace chez ses devanciers, c’est l’idée féconde d’expliquer les lois de la réflexion et de la réfraction par le principe des interférences. (Voyez plus haut N" II, S 38 et suivants.) Le développement de cette idée ne pouvait manquer de le conduire bientôt a la vraie théorie de la diffraction. 11 y a même un phénomène de diffraction, celui des couleurs des surfaces rayées observées dan» la lumière réfléchie, dont l’explication est indiquée dans le passage auquel nous renvoyons (S 00) et complètement donnée dans le Mémoire suivant, N* IV. [E. Veboet. ]