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70 THÉORIE DE LA LUMIÈRE. — PREMIÈRE SECTION. N° V (C).

A. FRESNEL À ARAGO.

Renne», le ? décembre i8i5.

Monsieur,

Vous avez sans doute remarqué une faute de raisonnement dans le commencement du (Complément h mon Mémoire sur la Diffraction^. Pour prouver que les rayons qui ont traversé un très-petit trou sans éprouver d’inflexion ne peuvent pas produire des franges qui diffèrent sensiblement par leur position des franges provenant des rayons infléchis, j’observe d’abord que, lorsque le corps lumineux est très-près du trou, les ondulations des rayons directs et des rayons infléchis différant très-peu de courbure, les franges produites par ces deux espèces de rayons doivent sensiblement coïncider, et j’ajoute ensuite, autant que je puis me le rappeler (car j’ai perdu la feuille de ma minute qui contenait cette explication) que, lorsque le corps lumineux est assez éloigné pour que les courbures de ces ondulations diffèrent d’une manière sensible, les faisceaux de rayons partant de chaque point du corps éclairant ne s’étendent pas, à cause de la petitesse du trou, dans des espaces assez grands pour produire des franges. C’est ici que je me suis trompé. Je supposais toujours les franges observées à une distance assez considérable du corps qui porte ombre. Mais quand on les reçoit à peu de distance de ce corps, les rayons incidents qui produisent celles du premier ordre, par exemple, ne font entre eux qu’un angle très-petit.

Il est aisé de corriger ce que cette explication a d’inexact, et de la compléter par des considérations géométriques fort simples. « If IV. S à.