Page:Fresnel - Œuvres complètes d'Augustin Fresnel tome 1.djvu/288

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

186 THÉORIE DE LA Ll’MIÈRE. - PREMIÈRE SECTION, y || (H). _ . — — ^

V XII (R).

NOTE

si R LES FRANGES PRODUITES PAR DEUX MIROIRS La loupe n’est pas seulement nécessaire aux yeux ordinaires pour empêcher la vision distincte des deux points lumineux, et la séparation sur la rétine des rayons oui en émanent, mais encore pour grossir les franges, qui sont presque toujours extrêmement fines. Car ce sont précisément Jes plus fines qui sont les plus faciles à produire par tâtonnement, et la raison en est bien simple ; puisque la largeur des franges est en raison inverse de l’angle sous lequel on voit les deux images du point lumineux, plus l’angle des deux miroirs est prononcé, plus les franges doivent être fines, et en même temps plus le champ lumineux commun aux deux miroirs est étendu, double chance pour y trouver les franges des sept premiers ordres, les seules qu’on puisse distinguer. Quand, au contraire, les deux miroirs ne font entre eux qu’un angle presque insensible, leur champ commun est très-étroit, et les franges très-larges, en sorte que, pour y apercevoir des franges, il faut, avoir encore bien plus grand soin que dans l’autre cas que les bords en contact des deux miroirs ne saillent pas l’un sur l’autre. Pour arriver à des franges larges, le procédé le plus sûr est de commencer par faire naître des franges étroites, que l’on dilate ensuite en diminuant graduellement l’angle des deux miroirs, et en ayant soin à chaque pression de ne pas les laisser sortir tout à fait du champ commun des deux miroirs. On les ramène vers son centre en appuyant sur le miroir dont elles s’éloignent, puisque ce sont alors les rayons réfléchis sur sa surface qui ont parcouru les plus courts chemins. On éviterait tous ces tâtonnements par un appareil fort simple, auquel j’ai songé depuis longtemps, mais que je n’ai pas encore fait