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192 THÉORIE DE LA LUMIÈRE. — PREMIÈRE SECTION. N° XII (E). _=___ =

N" XII (E).

NOTE

SLK LES PHENOMENES DE LA DIFFRACTION DANS LA LIMIÉKE BLANCHE. 1 . Les franges, dans ia lumière blanche, sont la réunion des bande ? obscures et brillantes produites par toutes les espèces d’ondes lumineuses dont elle se compose. La largeur de ces bandes étant proportionnelle à la longueur d’ondulation varie avec elle ; en sorte que les bandes obscures et brillantes de diverses couleurs, au lieu de se superposer parfaitement, empiètent les unes sur les autres ; d’où résultent des mélanges dans d’autres proportions que celles qui constituent la lumière blanche, et par conséquent un phénomène de coloration. 2. Considérons-le dans le cas le plus simple, celui où les franges proviennent du concours de deux systèmes d’ondes régulièrement réfléchies par deux miroirs légèrement inclinés entre eux. Ces deux systèmes d’ondes étant d’égale intensité, les bandes obscures des différentes espèces de rayons sont parfaitement noires dans les points de discordance complète. Les franges observées dans la lumière blanche présentent alors des couleurs aussi vives que celles des anneaux colorés. Le nombre des franges que l’œil peut distinguer n’excède pas quinze à dix-sept. Le centre est occupé par une bande brillante dont le milieu est d’un blanc parfait, et qui se termine de part et d’autre par un rouge jaunâtre. Cette bande brillante est placée entre deux bandes obscures d’un noir très-foncé. Viennent ensuite, de chaque côté, des bandes brillantes et obscures, dont les couleurs, après s’être développées rapidement, se mêlent et s’affaiblissent graduellement, et finissent par se confondre dans une teinte générale d’un blanc uniforme.