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220 THÉORIE DE LA LUMIÈRE. — PREMIÈRE SECTION. v x „ (I) ,

N° XII (I).

SOTE

LA RÉFLEXION ET LA REFRACTION CONSIDEREES DANS LE SYSTEME DE L’EMISSION. 1. Pour expliquer la régularité de la réflexion, on suppose, dans le système de l’émission , que les corps exercent sur les molécules lumineuses une force répulsive dont l’action s’étend à des distances beaucoup plus grandes que les petites aspérités qui couvrent toujours les surfaces les mieux polies ; car, ainsi que le remarque Newton, «ril n’est

  • pas concevable qu’avec du grès, de la potée et du tripoli, matières

«tdont on se sert pour travailler les verres, on puisse donner à leurs <rplus petites parties un assez beau poli pour qu’elles ne fassent toutes <t qu’une surface parfaitement lisse. Il est clair au contraire que ces «■ matières ne peuvent que sillonner le verre, puis user ses aspérités. (tPlus elles seront réduites en poudre fine, plus les sillons du verre <r seront petits ; mais quelque fine que soit cette poudre, jamais elle «rne parviendra à les effacer totalement. D’où il résulte que, si la lu- (rmière était réfléchie de dessus les parties solides des corps, elle ne

  • serait pas moins dispersée par le verre le plus poli que par le plus

<• raboteux r>

Après avoir admis cette force répulsive qui s’exerce à des distances sensibles de la surface des corps, on est obligé, pour expliquer la réfraction, de supposer en outre une force attractive dont la sphère d’activité est moins étendue, et qui ne se fait sentir que tout près de la surface ; en sorte que les molécules lumineuses qui ont pu échapper <1J Optique île Newton, p. 9.1 du ton»* Il de la traduction française, par Maral (dite de Beauiée).