Page:Froger - À genoux, 1878.djvu/237

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Qui baîlle, et par moments brille, comme un Etna
Furtif, et qui s’enfuit dans l’ombré, et dont on n’a
Pas même l’apparence éparse des fantômes.
Là tombent les jours, nains, et les siècles, atômes,
Les hommes les plus grands comme les plus petits ;
Et les dieux immortels y sont tous engloutis.
Mais, le soir, de ce mont tumultueux qui semble
Tyranniser la terre et la mer tout ensemble,
Monte une chaîne d’or qui le rattache aux cieux ;
Et, tout petit devant le ciel prodigieux,
Le mont, dont en plein jour l’approche est surhumaine,
Marche, triste et lié, comme un chien que Dieu mène.