Page:Froger - À genoux, 1878.djvu/156

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Ai-je autrefois commis un crime dont je pleure ?
En ce cas, quelque Dieu juste a dû le charger
De surveiller mon corps si jeune et si léger,
Et de noter tous mes actes heure par heure.

Alors quand sonnera le jour du jugement,
Cet éternel témoin des choses anciennes
Posera lentement ses deux mains sur les miennes
Et m’enveloppera d’un grand embrassement,

Et devant Dieu, pareil aux corbeaux des batailles,
Déchirera mon cœur avec ses dents de fer
Devant vous, ma Beauté, mon ciel et mon enfer,
S’il est vrai qu’il vous faille encor des représailles !