Aller au contenu

Page:Froissart - Méliador, tome 1.djvu/329

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
249
Méliador

« D’armes et de chevalerie,
8640 « Qui, par sa grant bacelerie,
« A mis tous ces blasons ceens,
« Et ossi sont ce bonnes gens
« Qui ont fait par les armes tant
« Que vaillanment en combatant
8645 « Sont demoret sans leurs corps rendre.
« Je voel bien donner a entendre
« Que mon blason sera onsimes,
« Ou il morra par moi meïsmes ;
« Car, s’il poet avenir ensi, f. 64 a
8650 « Pité n’en arai ne merci. »



A ces parolles avant traient
Doy escuier qui leur retraient :
« Venés souper, prest est pour l’eure. »
Florée la plus ne demeure,
8655 Mais le bleu chevalier enmainne
En une sale qui fu plainne,
De vers jons joncie et arrée
Et moult faiticement parée
Ensi que par le temps de lors.
8660 On ne parla plus des .x. mors
Ne des .x. vis qui laiens sont ;
Mais doi escuier avant ont
Amenet le pere Florée,
.I. chevalier de renommée,
8665 Qui messires Los a a nom.
Melyador en estat bon
Le rechut, car bien le sceut faire.
Adonques pour l’estat parfaire
On l’assist tout premiers a table,
8670 Et puis, par ordenance estable,
Melyador fu mis apriès.
Li hiretiere de Montgriès