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Analyse de Méliador

Les deux rois et leur suite de retour à Monchus, le prix du tournoi est adjugé au chevalier du Soleil d’Or et l’on s’informe de son logis. Le roi de Bretagne va l’y chercher en compagnie du roi Hermont et de tous les chevaliers, et l’on reconnaît alors dans le triomphateur le fils du duc de Cornouailles, Méliador, que l’on amène en grande pompe à la demeure royale. Hermondine accepte pour époux le vaillant homme qui, pour l’amour d’elle, a souffert tant de fatigues depuis cinq ans. Comme la veille, on termine la journée par un souper général, des danses et des chants ; après quoi, chacun s’en va reposer, à l’exception toutefois du duc Patris, de la duchesse sa femme et de leurs enfants qui, tout heureux de se trouver réunis, passent la nuit à deviser (v. 30045).

Le lendemain du tournoi, Méliador devient l’heureux époux de la princesse d’Écosse et, le surlendemain, on célèbre le mariage d’Agamanor avec la fille du duc de Cornouailles. Un jour plus tard encore, on marie trois autres des plus vaillants chevaliers de la quête : Gratien, le chevalier d’outre les monts, épouse Florence la damoiselle de Montrose, Dagoriset la damoiselle de Carmelin et Tangis le Norois l’héritière de la Garde. Ces trois mariages accomplis, les deux cours se transportent au manoir du roi Hermont, à la Blanche-Lande, où les fêtes recommencent de plus belle. On y arrête dès le premier soir l’union de Florée, l’héritière de Montgriès avec un parent du roi Artus, Agravain, qui s’illustrera plus tard sous le nom de chevalier au Blanc Écu, et celle de Lucienne, la cousine de Phénonée, avec Tristan le Sauvage. Deux jours plus tard, le roi Artus fait annoncer un nouveau tournoi, pour l’été suivant, à Camalot, la capitale du royaume de Logres : quatre prix y seront décernés au vainqueur de quatre chevaliers, trois prix à celui qui en vaincra trois, et ainsi de suite. On se sépare enfin, avec l’intention de se revoir à la date indiquée (v. 30763).