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Méliador

« Apris .ii. rondelès ou un. »
Lors dist Melyador : « Biau sire,
23340 « De ce ne vous voel je desdire ;
« Ce seroit voirement rudece,
« Et, pour ce qu’en vostre jonece
« Avés esté norris entre elles,
« M’escrivent mes dames tres belles
23345 « Que vous en savés .ii. ou .iii.f. 172 b
« Si serés ores si courtois
« Que vous m’en dirés quelque cose. »
Et Floris adont, qui bien ose
Dire ce dont on le requiert,
23350 Car voirement la bien affiert,
.I. rondelet errant commence ;
Je ne sçai pas qui le semence
En fist, ou la belle Hermondine,
Ou Florée voir sa cousine ;
23355 Ossi il n’en sceut raison rendre.
Mais, ensi qu’il le peut aprendre
Des .ii. dames, je le dirai
Au plus droit que faire porrai.


Rondel.

Tout mon bien, toute ma joie
23360 Me vient de vous, tres dous amis ;
Ne ja, pour cause que j’oie,
Mon coer n’iert ja de vous partis,

Ne partir ne l’en vorroie,
Pour nulle riens, ce soiiés fis.
23365 Tout mon bien, etc.