Je viens voir Rubens et Rembrandt chez eux,
et pareillement l’école hollandaise dans son cadre,
toujours le même, de vie agricole, maritime, de
dunes, de pâturages, de grands nuages, de minces
horizons. Il y a là deux arts distincts, très complets, très indépendants l’un de l’autre, très brillants, qui demanderaient à être étudiés à la fois
par un historien, par un penseur et par un peintre.
De ces trois hommes, qu’il faudrait pour bien
faire réunir en un seul, je n’ai rien de commun
avec les deux premiers ; quant au peintre, on cesse
d’en être un, pour peu qu’on ait le sentiment des
distances, en approchant le plus ignoré parmi les
maîtres de ces pays privilégiés.
Je vais traverser des musées, et je n’en ferai pas la revue. Je m’arrêterai devant certains hommes ; je ne raconterai pas leur vie et ne cataloguerai pas leurs œuvres, même celles que leurs compatriotes ont conservées. Je définirai, tout juste comme je les entends, autant que je puis les saisir, quelques côtés physionomiques de leur génie ou de leur