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L’HOMME À L’HISPANO

de ne pas prendre officiellement congé. Quand on fait cela chez une femme, on a l’air d’aller se cacher dans la pièce voisine, en attendant que tout le monde soit parti.

Elle paraissait très heureuse et n’avoir aucun souci du départ prochain de son amant.

— Mais il s’en va… et tu l’aimes, dit Pascaline.

— Biarritz est un village ; on y est à l’étroit, répondit Stéphane.

Elle se tut pendant quelques secondes et continua gravement :

— Oui, je l’aime, Pascaline. Je l’aime de toutes les forces de mon cœur ! Un ami l’appelle, a-t-il dit ? Combien ils sont rares, ceux qui savent répondre à l’appel de l’amitié !…

Pascaline comprit à quelle hauteur elle avait placé Georges dans son esprit et qu’elle ne discutait pas ce qu’il affirmait. S’il avait annoncé qu’il devait partir, c’est qu’en effet il le devait. Tout de même, elle fut étonnée : Stéphane s’était résignée vite à leur séparation. Maintenant, quand reviendrait-il à Biarritz ? Lady Oswill ne disait mot de tout cela. Mme Rareteyre ne jugea plus convenable d’insister et elles parlèrent d’autre chose.

Georges Dewalter, en arrivant au Palais, avait demandé sa note et dit qu’il prendrait le lendemain le train du matin. Il était monté dans sa chambre et il avait commencé à remplir lui-même