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L’HOMME À L’HISPANO

à se défendre parce qu’ils attendent le miracle.

Ils étaient depuis huit jours à Paris. Tout s’était passé très simplement et aucun des actes de Dewalter n’avait pu étonner Stéphane. Elle était descendue à l’hôtel Ritz, comme elle avait accoutumé. Sa femme de chambre, qu’elle avait décidé de mettre au courant, l’avait rejointe par le train. C’était une fille basque, très dévouée à sa maîtresse et qui détestait Oswill à la façon de la vieille Antoinette. En arrivant devant l’hôtel, Stéphane, fatiguée, dit à Georges de venir la chercher vers huit heures.

L’après-midi commençait. Quand son ami fut parti, lady Oswill sourit en songeant qu’elle avait oublié de lui demander son adresse et qu’il n’avait point pensé à la lui donner. Elle eut envie de lui téléphoner et consulta en vain le Tout-Paris et l’Annuaire des abonnés. Ne trouvant rien, elle s’amusa à se dire qu’il pourrait ne jamais revenir et qu’il était vraiment si simple qu’il en devenait mystérieux. Elle s’endormit et se réveilla vers sept heures. Elle se para. À huit heures, le concierge de l’hôtel lui téléphona que M. Georges Dewaller était en bas. Elle ordonna de le faire monter dans son salon particulier. Il était exigu et tranquille, et devant un petit jardin.

Georges n’avait pas oublié d’indiquer son adresse puisqu’il n’avait plus d’adresse. En route, silencieusement, il avait réfléchi et tous ses gestes furent précis. Il conduisit au garage l’Hispano