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XXV


Pendant qu’il faisait ainsi, que Stéphane et Dewalter s’habillaient pour le souper, et que, dans la campagne, les autos s’approchaient d’Oloron, la vieille Antoinette, toute réjouie, était entrée dans le grand salon où le souper serait servi. C’était la merveille, le musée des Coulevaï. Là, s’amassaient les trésors que le premier bâtisseur avait rapportés des Indes.

L’appartement était vaste, placé dans une aile, sans rien au-dessus de lui qu’un grenier. Ainsi le plafond était haut, presque lointain, orné d’une peinture exécutée au dix-huitième siècle par un artiste habile. De son cintre, un lustre de vieux Venise descendait, illuminé pendant les réceptions et maintenant éteint. Seuls des lampadaires et des lanternes de Japon éclairaient vaguement l’ensemble de l’immense pièce, y créant des lacs d’ombre et des massifs de lumière colorée.