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LES STRATAGÈMES. LIV. II.

aux Thébains, et voyant que le succès était douteux, s’élança tout à coup vers l’aile droite de son armée, et s’écria que l’aile gauche était déjà victorieuse. Cette nouvelle donna de l’ardeur aux Athéniens, et épouvanta l’ennemi, qui perdit la victoire.

12. Crésus fit marcher une troupe de chameaux contre la cavalerie ennemie, qui était plus forte que la sienne ; les chevaux, effrayés de l’aspect et de l’odeur de ces animaux, renversèrent leurs cavaliers et allèrent se rejeter sur l’infanterie, dont ils causèrent aussi la défaite.

13. Pyrrhus, roi d’Épire, combattant en faveur des Tarentins, trouva un semblable avantage dans ses éléphants, pour mettre le désordre dans l’armée romaine.

14. Les Carthaginois ont souvent fait usage de ce moyen contre les Romains.

15. Les Volsques étant campés dans un lieu environné de broussailles et de bois, Camille incendia tout ce qui pouvait communiquer le feu jusqu’à leurs retranchements, et les obligea ainsi d’abandonner leur camp.

16. P. Crassus, pendant la guerre Sociale, fut surpris de la même manière avec toute son armée.

17. Les Espagnols, dans un combat contre Amilcar, placèrent à leur front de bataille des chariots attelés de bœufs et chargés de bois résineux, de suif et de soufre, et y mirent le feu quand on donna le signal de l’attaque. Les bœufs, dirigés contre l’armée ennemie, y jetèrent l’épouvante et le désordre.

18. Les Falisques et les Tarquiniens revêtirent d’habits sacerdotaux un certain nombre des leurs, qui