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DES AQUEDUCS.

29. Vient ensuite la supputation qui a pour base le nombre des doigts carrés contenus dans l’aire, c’est-à-dire dans l’orifice de chaque module. C’est de là aussi que les tuyaux prennent leur dénomination : car celui dont l’aire, ou l’orifice arrondi, contient vingt-cinq doigts carrés, est appelé tuyau de vingt-cinq. On forme de même le trentenaire, et, par l’augmentation successive des doigts carrés, on s’élève jusqu’au tuyau de cent vingt.

30. Dans le tuyau vicenaire, les deux manières de compter, dont il est la limite, offrent presque le même résultat : car, d’après le calcul établi pour les premiers modules, son diamètre, étant de cinq doigts entiers, contient vingt quarts de doigt ; et, selon l’évaluation de la seconde série des modules, ce même tuyau donne un peu moins de vingt doigts carrés.

31. La proportion des tuyaux quinaires, jusqu’à celui de cent vingt, est établie pour tous les modules comme nous l’avons indiqué, et reste la même dans tous les cas : d’ailleurs, elle est conforme à celle des modules déterminés par les règlements de notre très-invincible et très-pieux empereur. Aussi, soit que l’on adhère à la raison, soit qu’on se soumette à l’autorité, les modules ainsi consacrés font loi. Cependant, les fontainiers, tout en observant le plus souvent la règle reconnue, ont modifié quatre modules, le duodénaire, le vicenaire, le centenaire, et celui de cent vingt.

32. L’erreur n’est pas grande sur le duodénaire, module qui est d’ailleurs peu en usage : ils ont ajouté