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DES AQUEDUCS.

Julia, Marcia, Appia, Tepula et Anio, et demandé au sénat ce qu’il lui plaisait d’ordonner sur cette affaire, il a été arrêté que, lorsque ces canaux et ces arcades, qu’Auguste César a promis au sénat d’entretenir à ses frais, seraient en réparation, la terre, la glaise, la pierre, la brique, le sable, le bois, et tous autres matériaux nécessaires à ce travail, lesquels, se trouvant à proximité, dans les propriétés des particuliers, pouvaient en être extraits et enlevés, moyennant une indemnité fixée par un arbitre équitable, seraient fournis par ces propriétés, en seraient extraits, pris et enlevés ; que, pour le travail des réparations, les particuliers laisseraient pratiquer, toutes les fois qu’il serait nécessaire, et moyennant indemnité, des sentiers et des chemins sur les propriétés. »

126. Quant aux dégradations, elles viennent, le plus souvent, de la cupidité des propriétaires, qui portent toute espèce de préjudice aux aqueducs. D’abord ils occupent, par des édifices ou par des arbres, les espaces qui, aux termes des sénatus-consultes, doivent rester libres le long des canaux. Le plus grand dommage est causé par les arbres, dont les racines percent même les voûtes et les parois des conduits ; puis viennent les chemins, que les propriétaires pratiquent aux limites ou dans l’intérieur de leurs domaines, en passant même sur les aqueducs ; enfin, l’accès est enlevé à la surveillance. Tous ces désordres sont l’objet du sénatus-consulte que je transcris ici :

127. « Les consuls Q. Élius Tubéron et Paullus Fabius Maximus ayant exposé que les chemins réservés le long des aqueducs qui se rendent dans la ville, sont occupés par des monuments, des édifices et des arbres, et ces consuls ayant demandé au sénat ce qu’il lui plaisait d’ordonner à ce sujet, il a été arrêté que, pour les réparations des canaux et de leurs