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NITHI-REN-SHÛ

de ce Bouddha. Pour représenter la forme de ce Bouddha antérieur, on écrit au centre de l’Objet du culte, les cinq mots chinois Myô-hô-ren-gué-kyô autour desquels on groupe la représentation des dix mondes pour montrer la nature de ce Bouddha.

Çâkyamuni dit, dans le chapitre sur la Durée de la Vie du Tathâgata, qu’il était réellement ce Bouddha antérieur. Non seulement Çâkyamuni l’est, mais nous le sommes, nous aussi. Il faut donc comprendre que le Dharma-dhâtu des dix points est tout entier la substance de notre corps et que tous les êtres vivants des trois mondes sont nos enfants, c’est-à-dire sont produits par nous et que en dehors de notre pensée il n’y a rien, et que notre corps est l’origine de tous les Dharmas ; par conséquent tous les Dharmas sont l’image de notre pensée, et l’objet du culte des dix mondes est la forme de notre corps et la peinture de notre pensée. Tel est le procédé de la méditation sur l’Objet du Culte.

2o Les cinq mots Myô-hô-ren-gué-kyô forment le Titre du Sûtra ; aussi les désigne-t-on sous le nom de Dai-mokou (titre). À ces cinq mots, on ajoute ces deux mots : Na-mou (Namas) « adoration ». Nous répétons Na-mou-myô-hô-ren-gué-kyô (Namah-saddharma-puṇḍarîkâya-sûtrâya) « adoration au Sûtra du Lotus de la Bonne Loi ». C’est par là que nous nous plions à la bonne loi du cœur avec le cœur de la Bonne Loi. Ces cinq mots contiennent l’essence du Sûtra entier et de plus, un ensei-