Page:Fujishima - Le Bouddhisme Japonais, doctrines et histoire des douze grandes sectes bouddhiques du Japon.djvu/72

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE DEUXIÈME
jô-jitsou-shû. — Secte satya-sidddhi-çâstra.
I. Doctrine de cette secte

Le livre principal de cette secte est intitulé le Satya-sidddhi-çâstra. (Jô-jitsou-ron), littéralement « livre de la perfection de la vérité ».

Ce livre contient un choix d’interprétations de la doctrine orthodoxe tirées des Trois Corbeilles (Tripiṭaka ; San-zô) de la doctrine Hinayâna prêchée par le Tathâgata. Il fut composé par un Indien nommé Harivarman (Ka-ri-batsou-ma) disciple de Kumârila-bhaṭṭa (Kou-ma-rada) de l’école Sarvâstivâda (Ou-bu). Harivarman vivait environ neuf siècles après le Bouddha ; mécontent de l’interprétation étroite de son maître, il choisit des interprétations les plus larges et les plus admissibles données dans les différentes écoles du Hînayâna. Cependant on ne voit pas à quelle école se rattache son système, qui paraît donc original. Pourtant quelques-uns considèrent Harivarman comme un adepte des Bahuçrutikas (Tamon-bu) ; d’autres, des Sautrântikas (Kyô-bu) ; d’autres encore, des Dharmaguptas (Don-mou-tokou-bu), ou Ma-