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RITSOU-SHÛ

Dô-sen ne choisit seulement que le Dharmagupta-vinaya tout en soutenant cette conception, c’est que ce Vinaya a toujours été employée par les bouddhistes chinois de l’ancien temps. C’est le Vinaya de l’école du nom phénoménal (Ké-myo) surpassant celui de l’école du Dharma réel (Jippo). De plus, il y a quelque utilité à établir la doctrine qui unit les deux véhicules ; car ce Vinaya est également appliqué au Mahâyâna, quoiqu’il dépendît originellement au Hînayâna. Par cette raison, Dô-sen établit la moralité complète d’un seul et entier véhicule, sans la séparer du Dharmagupta-vinaya.

Ces trois divisions doctrinales ci-dessus énumérées sont établies principalement au point de vue de la moralité, mais en même temps elles renferment les théories de la méditation et de la sagesse. En outre, Dô-sen divisait toutes les doctrines du Tathâgata (Nyo-raï) en trois parties, à savoir :

1o La doctrine du Néant de Nature (Chô-kou-kyô), qui renferme tous les enseignements du Hînayâna.

2o La doctrine du Néant de Forme (Sô-kou-kyô), qui renferme tous les enseignements les plus simples du Mahâyâna.

3o La doctrine de la Perfection de l’unique Connaissance ou Intellect (Yui-shiki-en-guyô), qui renferme tous les plus profonds enseignements du Mahâyâna.

Ces divisions sont faites au point de vue des théories de la méditation et de la sagesse ; elles renferment la