Page:Furetiere - Dictionnaire, 1690, T01, A-C.djvu/113

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

A PP.

par les b :lnqucroutes , p :u l’incurf10n des ennemis. Ce mot vic :nt du· Latin p.t11pn.

A p p EAU. (.m. ViL"ta mot du P~s, qui f~Sf1i6oit autrefois, .Appel. Un Juge d’JJppt411X , cil Wl Juge fuperïeuc • .11 y a encore un lircric qu’on appelle, le Gn ::tk des .Appt’AUX. Cc mot via1t du Latul <~ppel­ utÙI,

A PP.

pOUr trompa celuy qui ne connoifi · pas la mefure, & qui pouRè ~tous remp11. L’"'ptl fe peut pr ;ttiquer . du pied , ’du corps, & de l’efpée par chacun de ces mou~ vemc ;’llts (. ’Il particu1ier , & par tous à la bis en un , en" deux , ou en troif temps , foit par ddlùs ·, (oit par de(.. fous • en dehors, ou en dcdms , en mg :!pt ou en degageant l’efpée, enforte qli’on pratique rous les moù· vemmts contràires à caa de fon ennemy. A l’ p 1 ! ~V’. f. m. el’ !: d un flflet d’Oifcleur, avec lequel il attl’ :if’e les oifc ;wx en contrefà.ifant le fon de leur voix, Il fe fJJt des 11tpt. :u polir touteS fones d’animaux. Les ,tppc. :Rx dont on ufe pour aprcller les oifeJUx , les cerfs, ks renards, & :c. ne font autre chofe que des anches fcmblablcs à’ celles de l’orgue , <JUÏ ont dlff, :rcnu efrets, fclon les pctÎtt :ll bQëftcs qui les enferment, Ap,pE L. f. m. Recours à un Juge fuperieur, pour faire reparer le grief d’une fentencê qu’on pretend mal rrnduë par un Juge inferieur. Un atle d’~tppel, efi une fimple ~okdararion de l’.cppel qu’on interjette, Relief d’.~pprl, cfi une Lettre de CIUncclerie qu’on obtient pour faire alftgncr fJ partie fur l’,.pt.Z qu’on :1 interjette.’ . On p~-u ! .tu ffi relever fon ~tpptl par une requefie, fur bquellc on obtient un Arre fi , qui declare que l’~tpptl cft t. :nu pour bien rek’V.$ . JJtprl de delhi de jUJbce, efi la voyc de fc pourvoir. dcvantun Juge fuperieur’ quand l’intcrk !r rdûfc de juger un procés. L’~Jtpt :l comme de J~ incompctant s’interjette, qlWid un Juge n’a pas pouvoir de juger en telle matiere, ou entre tctles perfonnes. JJpptl comme d’abus, c’efi l’.tppel qui s’inter- • jette rn Cour Laique des fentcnces & des jupc :nents ’Eccldiafiiqucs, quand ils font contre les libertes & privilcges de l’Eglifc Gallic :me, ou quand ils entreprennent fur h Jufiicc feculicre, contre les Slints Decrets & Canons receus en France, Concord :~ts , Edits & Arrclls.

APPELLANT, uTJ !, adj. TermeduPalaih qui ne fe dit que de ceux qui vont à u :re Jlliliœ fupe~ rieure fe plaindre d’wu : fentencc qui leur porte prejudi. cc. n cfi oppofe à illtimt’ qui clt c :c !uy qui dcffi :nd le jugement ; Il cilatpell1111t de mort , q,U..nt comme de Juge incompetant , 11pp1U.nt comme d’abus. On dit proverbialement , qu’un homme a un vifage d’"fptll. mt, qumd il releve de quelque lll :lbdie, ou qlWIJ il a fouffi :rt quel’ue grande perte ou atlliétion qui luy a be :mcoup change le vifage.

Le PrcliJcnt le Maiflrc & Pafquier ont icrit d~ ces 3ppellations ; & depuis peu Fevret Advocat à Dijon en a fait un ample & CÙ>I.’h : volume. On tient que l’~tppt :l """

comme d·abu~ a été inventé par Maiftre Pierre de Cugnid ~s Advocat Genéral du Pulcment , que l’on connoi ! l à Paris fow 1~ nom de M_aiflrc P~ du ~net. Juger nonobfiant 111pptl, fe dit des fentcnces qu1 s ex(. :c : utcht par ptovifion. Juger fans •ppel, ùfi, Juger prdid1alemt :nt & en dernier rcflort. Juger à bc~e del’11pptl, ùfl, Juger à !’ordinaire. Le Juge À q~t~~, c’efi celuy qui a donné la fentence de l’examen de la-I : Judle ils’agit : & le J~e d’•pptl ou .ul qt~em, c’efi celuy qui l’annuiJc, ou qwla confirme. Un Atptl defcn. c ;’cft cduy qu’on a nùilqué de relever dans les trois mois. L’appel cft un rcmede de droit. On convertit r.. pptl Cil oppofwon. L'amepde ordinaire du k>l ~tppel cft de douze livres. CJUfes d’s~pfttl, foat Jes efcriturcs qu’on fQurnÎt fur l’,tfrel, quand la è4ufecil appoint ~c en Cour Souveraine. ,~n appelle auffi, Caufe ù’"/ !"" ptl, une caufë pendante a 1Audtcnce. Ce nioycn n’etait pas bon en prcmicre inflance , mais il fdr :l bon en oufe d’o~pptl. L’4ft~ d’une caufe fe dit, quand les putics ou leurs ProcurClrs font appellés à l’AUdience poui pl.lidcr. A L•pptl de la caufe l’Advocat a f :ùt ~ remonll : rance.

A PP EL , dl : aulli le delli ou la provocation qu’on f.ùt i quclctu’Wl pour fe battre c ;n duel. C’cil maintcmnt Wl crime capital de fuirc un .spptl.

APPF. L , dl :willlecri quifeEûten la montreou nweuê des troupes ou des ouvriers • lors qu’on veut connoillre ccttx q~ti font prcft :nts. ou qu’il les faut payer. n n’était pas. J .l’.sppd, il a été picqué ou rayé du rolle. pour rœ :voir fcs rcntr.•fS. l’Hofid de. Ville, il làut cllre l l’.wd ; fînon on çfi remis 3un autre jour. A l’l' F L, en t. :.mc-S d’Efcrime, efi Wle feinte ou un tcmis Llux qui lΠ: fait hors de~ mcfure, à dellèin d’oblit ; t•r 1. :nnemrd’ attaquer Il partie que l’on defcouvre, & APPELLATIF. adj. Terme de Gr :unmaire, dl : Wl nom qu’on donne à une cfpece, & qui efi oppofé à nom pr’frt, qu’on donne à chaquè individu : comme, Ange, homme, chien, meuble, lit, &c. fOnt des noms ,tpttU.tifs : Pierre, Jacqt· ; :s, font des noms pro-pres •.

APPEL·LATI0 N. f.f. Pllintequ’on faitdevant un Juge fuperieur d’Wle fentence ou ordonnance qu’on pretend mal renduë par un Juge inferieur. C’cil pref.. ·que la même chofc qu’.Apptl. Neanttnoins ces mou s’employent diAèremment. En general l’appel ne fe dit guere qu’au fmgulier , & IIPitiiAtioll fe dit au fmgulier & au plurier : comme, La Cour a mis J’AfPtlûtitn au neant ; ce qui n’cil p :IS permis aux Juges inferiairs : & c’cil Wle voye moyenne de proooncer entre le bien & lè mal jugé, CJUC le Parlement s’cft refervéc ; & mê~UC P :ûquier remarque que cela ne fut permis aux E.nqudtn · que le 8. Janvier liU.• On dit autli, Nonobfiant oppotitions ou 11pttl1Ari11u quelconques ; & : il y aquelqun phrafes m :uiées où on fe fert feulement du mot d’~tpJ’tl : comme, Juge d’Apttl, Relief d’ .cpttl, Fol "PI’l , Eà cas d’.cppeL On a joint cet incident à 1’11fptl, APPELLATION VBRBALE, efil’appef quis’inter• jette des fentences pronoucc !es à l’Audience ; & elle di.fl1 !re de l’appel des fentenccs données pu c !crit (ur produétion des parties :, ce qui 1’appeUe Pr«és. Ce Procureur a conclu fur l’"Il joint les llfptllM ;. .,_ bAlts.

·

Al) P EL L ER :. v . aét. Nommer quelque chofe, ,p def~~ ;ner. On ne doit pas <~pptlln. dwitable celuy cpd prcfte a~ecinterefl. cet homme cil fmœre, il •tptll# toutes les cho~ par leur nom. il l’a llft’lll par fon nom. & fU1110m. C’était une civilité à Rome d’~pefln ’l.~lqu’Wl pit fon nom ; en Frànce c’eft Wle im ;i.. V1bté.

.

..

A PP IlL u a , f~Sflihé auffi, Invoquer. Apptlln Dioal fon aide, implorer fon a1fd :u :lœ. 11ppt/ln (es voiftnt au fecours. •Pftlln un Medecin à fon 3ide. llfttllrr ·dll confcil.

A PP J ! L L r ; Il , f’8nmc encore • Obliger qudqu"un 1 ~s’approcher de quelqooendroit. AfptUtr les dOmefti.. qucs. les Barbares fun :nt .tppeUis en Italie par h ridredt du p3ys. les oifeaux s’"Pttllmt t’un l’aUbe par kurt .

chants & par leurs cris.

..

··..

On dit en termes de Chaffe, q’u'un chien qptllt en fau~ quaJld il abbaye & : d :uit où les penlrix ont été à la ~ ·

contrt du froy de perdrix.-

APPELLEa , .fedit~émentenMor.ale, en ~t des chofes muettes qw nous adverililent ou nous dleitmt à faire quelcp !C èhok. Ce Gentilhomme dl allé où l’honneur r..,,,a,. cette doche noas..,U., ail Sef.. mon. la trOmpette ~ttptlle les fold :tts au romba.t pllt’ Wu ;s ont été 11ppttlis, lU1IÛ il y en a peu d’dlûs. · Dil.’ll ne