Page:Furetiere - Dictionnaire, 1690, T01, A-C.djvu/177

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BAC.

pour dire , que b ckblUclu : du vin !IlCI’JC à cclle c !c l’.lmour. Sc. Amanu appcllé d.l .lfromase p<>W"n, du (.orignac : de llM&biU.

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BA CHA, lùJPI,out~~tb4. f.m . Termc :deRcbrions. C’dl un Offic~et en Turquie qui. a le commandement dans une Pl’Orihce, qui en a Je p~· Le B, . _ . t b.uf,Alep, elu Caire, de lude. _

On appulle :IWJi le BMH de la Mer, celuy qu’on appell_e en France .Amir41, .qui co~ la troupe~ manames du Grand Sei~.

BACHE. LI El. (m. Cduyqui ale degré de B.tccalaurear. BMhllin en Theolog11 : , en Muiccinc , en Druit Civil, & ûnon.

On a aulli a~Jlé BMbtûm , les jeunes E.fcuyen ou Chcvaliera qui faifoient leur premiere a.mpagne. Dam les Couftumes d’Anjou, dU Maine & autres ,. on appelle Btltbelitrs 1 .les Seigneurs qui ont Chafieaux , Forrereffc. ’S , ou maifons IOrti& :s de Comtés, Vicomtés , Baronnies ou Challelenies, & qui ont pareille ]ullicc : & on :appelloit BAcbtlt , ou B.uell, la Chaftclenie ou Sc~e tcnuë par un B.ubelin qui n’ :avoit pas encore dro1t de banniere. La BAclulerie étoit aurn.fol$ un degré au ddfous de la Chev :alerie, & le BACbelitr étoit entre le CbePAlitr & l’Efcuyer ; & Fauchet tient que ce mot vient de b.cs Cbeulitr. Loyfc :IU dans le ménlC fens le derive debM tfebelon , parce que c’ étoit le dernier des Ordres Militaires. Menage dit que ce mot vient des vieux Fran~is & des Picards, qui :appellent BACbtlitrs & J,ub,ltttts, les jeunes gMçons & les jeunes 6Jies. lthenanus dit qu’il vient de B11nUus, du nom d’un petit bafton qu’on mcttoit aIJ main de CL’UX à qui 00 donnoit ptTmiffiOn de lire, ou à qui on donnoit l’invefhrure de ’ !ttelques Fiefs. On les :a nomrpésd’abord B.uiUim, & c :n•Latin BAr•l•rii. Alcyat 8c Vivés difent ’<Jue Je mot de .J ;,cc.U. .Nrt.ff .vient de ce qu’on couronno1t autrefois ldPoëtcs de hunier, 4 ll ;~ccil l.l•ri. Grq ;oritis Tbolofatu & Golfclin dill. ·nt que ce mot viellt À. V11J]is • & . cju’on a dit B11c"l1Arii , • IJ""Ji J !llff.,lArii , Allt mi•ms ’·Yt~ffi.

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Du Cange croit avec plus d’apparence , que ce mot vient de ••m :o~l.l n~ ~ ’lui étoicnt des efpeecs de metairies qui confLiloicnt m pluficurs mas ou picces 4e terres, dont chacune oomenoit douze arpents , .ou le labournge de deux bœufs ; & qu’ainfi on ap~-lloit B4,/u.liers ; ceux qui poaèdoient , ou qui culuvorent ces- BAcbtltritt, Il . y a,cncorc des Gentilshommes qu’on appelle lie. LI J"’cbtlerie , du nom de leurs terres. Il ;tjoûte que B.ubdifr fîgnifioit quelqudois L11bo11rtur • .& quel’ludOis Bonlt •il d’Wle ville, On appelloir :mffi ;tutrcfols BA<btlitr, «luy qui avoir vaincu en un Tournois Ll premiere fuis qu’il avoit combattu, ou B,ul~elin d’,mfltS. BAcH1 ! L 1ER , cllauttiparmi lesartif311S, & dam tous les corps de ~rs , un Mai{lrè élû pour affaftcr les Jurés l’il Ja fonction de leurs chargea. On ~lit tous les ans dt~x J~s L’ ;: deux BACblliers du mcllicr. En l’mciome Coufiumc de Paris ôn a Jppellé ll"’îbtli11rs , LùUS Ct’UX : qui étaient. ~tés & palli :s M :aifires m quelque art que ce fût.

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B AC H 0 T. (.rn, Petit batc :au.qui fm l paaèr les rivierrs pour les gens de pied. &qui efi auffi ~ fervicc pour porter les cordages des gr :mds batewx , oules décharger. "’

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B A·C LE R. v. aét. Fermer avec ch :ùfllf’S, banes, batewx • ou ~ttn.’S obllacles. 11 s’cft dit originairement des pons , & cufuitte de toutes fortes de paaàges ~ d’oo : vertures, comme de portes. de b.xttiques 1 ac lcndlrt’S. En tt-m~_cjl guerre on •·I(Uies peins. m tanps de pelle on ~.adt Il m :tilôns & les boutiques où il y a ~’U d~ la contagion. on b.o~tll les portes par dcrriere ;m’C des lwrc" & dl·s ’hcvilles. Nicod croit que ce mot vient de ll.rtullu , .& de ••Joul.,rr.

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BAC. BAD.

On dit figuréa :tent & ~t, C’dl une alf.tire ll.ulit ,_ c’dta dire, conclui & arldtée, on n’y peut plus revenir.

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8Aca.& . &i !. p :ut.&. :adj.

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BAC0 N. f.m. Vieux mot François , qui fe~ d’un porc engnilfé & f :a}é, U cft encl>le eo ~ 4i1J quelques Provinces. Du < :anse le derlv~ ·c1e Vf.llll .lais li"""· ou & bACtl&b.uiJI, ’lu’on a dit clanl’faliallè Lninité en la mlme f~

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8 A C Q..U E T. (w. ’Cuvier de bubord qui k,fait d’une futaille qu’on fcie vers les bouts. l-es Taverniers donnent fouvult du vin du ""’9'"’, qui dl évenrÇ. les Mlr· chands de poifiOn ont befoin de IIA&I/IIltl pour mettre leurs carpes :, & pour les conferver en vie. Ce mot dl un diminutif de""’· <l._lc :lqtws-unsle derivent de "4*" rJtem , comme étant Wl v :aiili :au à reœvoir de rCllll. . B.AD.

B AD AU D ·~ D 1 !. fubfi. mafc. & rem. Sot, niais, ignorant. C’ell W1 fobriqucr in~urieux qu’on a donné aux habitans de Paris, ·à caUre qu’ils s’attroupetn & s’amu. fcnt à. voir & à admirer tout ce qui fe rencontre ·en leur chemin , pourF. qu’il leur ft.’lilble extraordinaire. Un Charbun a bientofi amaffé autour de luy pluflCW’S b.cd 4uts. Cc mot vient apparemment du mot Italien ,., . 1

d11r , qui ne fignifie aurre cbofe que rtgt~rdtr ; comme le mot de b.,blcur qui vient de 1 :Efpagno~ hAI !IAr , qui ne figmfic : que P·•rler. On difo1t autfef01s en Fran~ois,­ B.ader, pour dire. Tenir b bouche, ou la gueule ou. v1.n :c & bcmte, Q.,uclqucs AUttws derivent· ce mot a~ .A.g.,~tdil , qui étoient des rebelles qui firent _bien des dcf. onlrt-s en France du temrs de Dioclctien. BA o AuDE R. v. n. Eure le badaud, s’mefier· à ùne chofe qui n’en vaut pas Ia peine. BAoAuDER1e. f.f. Aétiondebadaud1 fottife. B A D EL A 1 R E, ou BauikLairt. Terme de Blafon, qui fe dit d’Wle épée coum : , large & courbée comme Wl fabre , ou Wl cimeterre 3ncien , qui étoit fort en Q(agc chez les Huns. Ce mot fe trouve dans plufi.OitS Àuteurs François ; & on croit qu’il vient de balteAril, parce qu’on appelloit autrefois hiiiUitl un baudrier. .

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BAD 1 GE. 0 N, f.m . Terme de Ma~nnerie. ·C’dl lin monier qui fe fait de recouppes de p•erre de taille , dont on enduit & on colore le plafire pour le f.ùn : ~ · fcwbler àde h pierre de t :tille. On croit fouvent que da chaüDes , des murailles , des tableaux • des cïoifé(s foicnt f.tircs de pierre • & ce n’cil qu’un enduit de plafin : coloré avec du badigeon.

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Les Sculpteurs appellent ;tUffi du b.cdigeon , du planre cfe.. layé dans une jatte , qui lcudm à remplit le creux de leurs figures. & à en r•·parer les defauts. ·

BADlN, 1NE. adj. &fubft. (4lidl :folaftre, peu fcrieux , qui fait des plaifanterics. Les enfanu font 112· ·

turellement b.uli•s. il n’y a rieq plus ag~e cp•ua amourbAJin.

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B A D .1 N A G ~. f. m . Petite folaftreric ,’ clivo :dllèment peu ferieu" , jeu d’enf.mts. ·

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n/.Iii-ti .( ;-~figfûlie an ffi en matiere de galanm. cie ft ?.u myficres, ~ ~ites façons & srirn.xes ~fervent a divertir ou à cacher aux~ fa ~10n. A~ Sanafm a di~, qneVoirureavoit~it jenel)3yCO~~ Mufes a fon b.r4i~Wge. ’On dit auA1i • qa’un ~· eft b.it au 114diMgt de fon nuifire 1 lors qu’il fpit tOU$ {es petits. fecret~, qu’il s’accommode à fes paiœs façons de f~.

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BAD 1N ANT. f. m. ~telques-uns aPf# ~nft wt chen ! qu’on mene apm un c~è attelé. deftJch :nux, afin ~on le puiJiè mettre à la place de cpiqum des autre~-qiù ne fer.1 plus en état deTcrvtt. On l’app~of,ie  :. _Ji lHIItnt.mr•

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BADI·