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Page:Fusil - Souvenirs d’une actrice, Tome 2, 1841.djvu/155

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souvenirs d’une actrice.

mandations sont chose indispensable à l’étranger. La veille de mon départ il vint me voir et me faire ses adieux.

— M’apportez-vous votre lettre pour Hambourg ? lui dis-je.

— Une lettre ?

— Oui.

— Ah ! c’est inutile, vous demanderez le vieux Durand.

— Mais où, et dans quel quartier de la ville loge-t-il. Donnez-moi du moins son adresse et un mot qui lui annonce que je viens de votre part.

— Cela n’est pas nécessaire ; demandez, comme je vous le dis, le vieux Durand.

Je crus que c’était une de ces lubies comme il lui en prenait souvent ; je n’insistai pas davantage, et je n’y pensai plus.

Jusqu’à cette époque, je n’avais quitté la France que pour le voyage que j’avais fait en Belgique : c’était un précédent peu encourageant. Je ne partais point en touriste pour décrire les sites, les paysages, le ciel bleu et les arbres verts ; assez d’autres l’ont