elle aurait bien pu me l’envoyer. Où donc est-elle, cette dame ? »
Je me levai pour le recevoir, et lui dis avec beaucoup de dignité :
« — Cette lettre est de madame de la Maisonfort, monsieur le marquis ; comme il n’y est question que de moi, j’ai dû vous la remettre moi-même. »
Madame de la Maisonfort faisait de moi un éloge que la modestie m’empêche de répéter, mais qui produisit sur son mari une métamorphose complète.
— Je suis trop heureux, madame, que la marquise de la Maisonfort m’ait procuré l’avantage de pouvoir faire quelque chose pour une personne à laquelle elle s’intéresse aussi vivement. Je suis assez répandu dans la société russe pour pouvoir vous y être utile.
M. de la Maisonfort me quitta en me disant qu’il allait réfléchir il ce qui pourrait me convenir le mieux. — J’aurai l’honneur de vous revoir dans quelques jours, ajouta-t-il.
Il revint en effet ; il avait parlé de moi à la maré-