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souvenirs d’une actrice.

niés par les autres, et cela se conçoit, car quoique son cœur fût plein d’humanité, il était de la plus grande exagération dans ses paroles. Il se serait fait assommer plutôt que de manquer à sa conviction, mais il était incapable de faire du mal à qui que ce soit. Julie Talma, qui l’aimait et lui rendait justice, lui disait sans cesse : « Mais taisez-vous donc, méchant bonhomme ! vous rendez service à tous ces gens-là, et vous querellez avec eux ; ils tairont vos bonnes actions et répéteront vos mauvaises paroles. Les ennemis se retrouvent dans tous les temps : ils tourmentent les vivants et troublent la cendre des morts. »

Hélas ! elle prophétisait ! l’un lui a prêté de fausses anecdotes et l’autre le met hors la loi (ainsi que l’a dit M. Arnault dans ses Mémoires), dans un temps où Fusil était à l’armée de l’Ouest avec le général Tureau. J’ai ses états de service, et je peux en montrer les dates.

Si je n’ai pas répondu aux imputations dirigées