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souvenirs d’une actrice.

je lui demandai une chambre pour attendre l’arrivée de la diligence.

— Ah ! Dieu sait quand elle viendra, me dit-elle.

— J’attendrai, lui répondis-je.

— Je ne puis vous donner de chambre à présent, car il n’y en a qu’une de libre, et le voyageur qui l’occupe ne part qu’après le souper ; il est maintenant au spectacle.

— Il m’est cependant impossible de rester dans la salle à manger.

Elle m’ouvrit une pièce qui donnait sur cette salle.

— Veuillez, lui dis-je, m’envoyer de l’encre, du papier et de la lumière.

Cette dame avait l’air de mauvaise humeur et elle était assez peu polie ; mais, en voyage, il faut prendre le temps comme il vient.

En attendant qu’on m’apportât de la lumière, ne sachant que faire, je pris ma guitare et me mis à fredonner et à essayer un accompagnement. Insensiblement, et sans même m’en apercevoir, je finis