LA ROBE
our avoir revêtu la tunique de feu,
Hercule, noir de sang, râlait son agonie,
Tandis que, sans pitié de la plainte infinie,
La flamme, autour de lui, tordait son éclair bleu.
Fervent d’un fol amour, je passais par ce lieu ;
J’ai vu le dieu saigner dans son ignominie,
Et moi, qui me voudrais consumer de génie,
J’ai senti mon cœur battre en jalousant le dieu.
Mais alors ma chair lâche, indolente et traîtresse,
Ma chair, faite de crainte et faite de paresse,
M’a dit toute l’horreur des tourments aperçus ;
Ma raison me criait : « Il en est temps, — recule ! »
Je regardai le feu qui consumait Hercule.
Hercule est mort. J’ai pris la robe de Nessus !
BIBLIOGRAPHIE
1884. L’Âme pensive (poésies). — Ghio, Paris.
1885. Contes sans prétention. — Monnerat, Paris.
1886. Essais de critique. — Savine. Paris.
1888. Les Tendresses (poésies) — Monnerat, Paris.
1887 Théodore Aubanel (une brochure)
1887. Air et patriotisme (une brochure).
1887. La Question brûlante (une brochure).
1888. Poèmes. — Savine, Paris.
1888. La littérature moderne et l’école (une brochure).