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Doridant, Ranfaing, Anthoine, les maire et jurés de la Commune, pendant le temps de la livraison des terres, 661 francs.

Pour l’expédition de la grosse et copie du verbal de la livraison et arpentage des 300 jours, il a été payé à Ranfaing, 23 francs 4 gros.

Enfin il a été payé à divers particuliers qui ont assisté les gruyers et arpenteurs la somme de 136 francs pour journées faites par M. Martin, lieutenant de maire ; Me Gérard, tabellion ; Michel, tavernier ; et les particuliers : Denis, Gegoult, Bresson, Gley, Pierrot, Denyot, Viry.

Abornements

Les terres acensées étaient abornées avec attention. Pour chaque pierre borne on payait 3 gros 12 deniers. Les rapports des gruyers disent à ce sujet[1] : « Nous avons aborné sur roches de pierres, plantées avec témoins desoub (dessous), soit en charbon, petits cailloux et pièces de pots de terre, sur toutes lesquelles bornes il y a Croix de Lorraine empreinte dessus ; celles faites dans les coings de chaque endroit, livrés doubles avec allignement, les autres dans les milieux aussi allignantes. »

Outre ces bornes solidement plantées, il y avait des repères sur des « pierres froides », roches massives marquées également de la Croix de Lorraine[2].

Granges et maisons d’habitation

Les premiers habitants de Gérardmer n’avaient pour demeure que des hangars couverts en planches qui servaient de remises pour le bétail et les fourrages ; ces remises ou granges étaient élevées partout où il avait un paquis à proximité. Peu à peu le montagnard embellit sa grange, la rendit plus hospitalière, mieux abritée contre les intempéries, il en fit une ferme. Ces progrès furent

  1. Procès-verbal d’abornement de 1631. Archives communales D.D.I.
  2. Les chaumes étaient séparées par des bornes spéciales. V. art. Chaumes.