Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/138

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des propriétés particulières, que leurs possesseurs afferment ou exploitent eux-mêmes.

Les difficultés ne furent pas aplanies pour cela ; les officiers municipaux de Gérardmer imposèrent au sieur Weber de Munster, propriétaire de la chaume du Sistelet (Chitelet) « cy-devant domaniale » un impôt foncier de 600 livres par année.

Le propriétaire de la chaume de Montabey, Marc Spenlé de Breitenbach (Alsace) fut imposé à 100 francs (foncier) plus à 100 autres francs pour droit de « vaine pâture, et abreuvoir » ; cette dernière somme était versée au Bureau des pauvres.

Malheureusement pour la caisse municipale de Gérardmer, Spenlé n’était pas décidé à supporter sans réclamation une taxe foncière aussi élevée. Il fit demander à Remiremont un extrait de la matrice cadastrale concernant Gérardmer et comme la municipalité, n’avait pas porté sur la matrice les impôts perçus sur les chaumes, elle fut sur le point d’être poursuivie ; mais l’agent national de Remiremont, D. Paxion qui était originaire de Gérardmer, s’empressa de prévenir ses concitoyens, et, en les engageant à rembourser les sommes indûment perçues, il leur évita un procès onéreux.

À la même époque les habitants de la Bresse eurent des contestations avec les fermiers de Saint-Jacques au sujet d’un bois limitrophe. Le maire de la Bresse invita la municipalité de Gérardmer à se rendre à Grosse Pierre pour établir la démarcation.

Une contestation de ce genre arrivait en même temps aux édiles de Gérardmer : les citoyens Weber et Jaglé, propriétaires du Chitelet et de Montabey, se plaignaient que les « marquars » d’Alsace limitrophes au ban de Gérardmer se hasardaient à aller pâturer sur les répandises de leurs chaumes en se basant sur une amodiation qui leur