de Gérardmer ramassaient les bois pourris ou abandonnés dans les forêts, ainsi que les branches d’arbres. Ils les incinéraient dans un trou creusé en terre ; les cendres ainsi obtenues étaient lessivées ; le produit brut, évaporé jusqu’à siccité, donnait le salin que l’on vendait aux verreries et aux savonneries. Cette industrie avait de l’importance dans le pays, puisque la potasse ainsi préparée a été désignée sous le nom de Potasse des Vosges.
La statistique de l’an X évalue à 400.000 francs pour Gérardmer le chiffre total de la production du salin, d’autant plus recherché par les marchands de Saint-Dié et de Raon-l’Étape, que « les femmes avaient soin d’en augmenter la force en arrosant de leurs urines (sic) les tas de fougères et de bruyères qu’elles devaient ensuite incinérer. »
En 1789, il y avait quatre marchands saliniers à Gérardmer.
Scieries
L’étendue des forêts, le nombre des cours d’eau devaient nécessairement amener la création de scieries ; les plus anciennes connues appartenaient à des particuliers.
Le compte du gruyer d’Arches pour l’année 1620 mentionne une vente de sapins faite à Nicolas Cugny, tabellion à Gérardmer, « pour faire planches en une scierie qu’il avait fait construire sur le ruisseau du Haut-Rupt, respandise de Grouvelin[1]. »
En 1663, le domaine amodia pour trois années la seye du « Haut du Beuliart », et « l’autre nouvelle seye du Beuliart, dite de Ronfaing ». Ces amodiations furent renouvelées en 1667 pour le même terme de trois ans[2].
Il existait deux scieries communales. En vertu d’un titre