Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/284

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

L’année suivante (21 Vendémiaire an V), deux d’entre eux, Pierre et Fréminet soumirent une pétition à l’assemblée municipale, en leur qualité de piétons des cantons de Granges et de Gérardmer, pour le paiement des voyages qu’ils avaient faits.

L’assemblée refusa de payer, en faisant observer :

1 – Que jusqu’à l’existence des districts elle avait contribué à la solde des piétons du département et du district, au moyen de centimes additionnels ; elle avait versé pour les ans III et IV, annuellement, 2.083 livres 1 sou 3 deniers sur un principal de 15.498 livres (part pour le département), et 3.833 livres 12 sous (part pour le district) ;

2 – Que les piétons étant établis pour la facilité des correspondances que nécessite l’administration générale, ils ne servent que secondairement l’intérêt des cantons. Il faut que tous participent à cette charge, puisqu’elle sert à tous.

Sous un gouvernement républicain, nul ne doit être favorisé. Il en serait autrement si les cantons étoient chargés des frais de piétons, car les cantons éloignés sont assez malheureux de n’être pas près de l’administration supérieure, d’être obligés d’attendre souvent des ordres qui, déjà devroient être exécutés, d’envoyer des piétons extraordinaires pour des objets pressants, de ne connaître ce qui se passe que bien longtemps après les cantons rapprochés, tandis que souvent il y a des choses bien essentielles à savoir dès les premiers instants, etc.

3 – Que primitivement les piétons étaient nommés par le district et payés par le département ; depuis, ils sont nommés parles directeurs des postes sans l’avis des cantons ; si on veut les faire payer, il fallait au moins les instruire des changements survenus. Gérardmer a du reste pris un parti qui lui coûte plus des de moins (ses frais de poste ne s’élevaient qu’à 70 livres par an).

Quelque temps après, les piétons réclamèrent de nouveau ;