Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/48

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1588, 123 conduits ou 615 habitants. En 1590, il y avait 102 conduits, soit 510 habitants, dont 12 veuves faisant 6 conduits, 7 mendiants exempts de l’aide, de même que le Mayeur[1], Jean Voiry (Viry). En 1593, il y avait 111 feux ou 555 habitants ; en 1594[2], 100 conduits, soit 500 âmes ; en 1601, 105 feux, non compris les mendiants ; en 1602, 96 et 13 mendiants ; en 1606, 104 plus un tabellion et 24 mendiants ; en 1605, 109, 10 veuves et 12 mendiants ; en 1624, 85 conduits et demi et 5 veuves, soit environ 433 habitants[3].

Vers la même époque (1628), il n’y aurait eu que 13 maisons depuis le ruisseau de Forgotte jusqu’à la Croisette ; pas d’habitations ni d’essart communal, de Forgotte à la Pierre-Charlemagne, et de la rue du Lac au haut du Fény[4].

La population s’accrut considérablement de 1624 à 1631, car à cette dernière date, l’état de remembrement terrier accuse pour Gérardmer le chiffre de 239 conduits[5], ce qui représenterait environ 1195 habitants.

Ce mouvement d’accroissement se ralentit jusqu’en 1650 par suite des malheurs des guerres. Les Français et les Suédois, leurs alliés, firent à Gérardmer de sanglantes excursions, surtout en 1635.

Ils y amenèrent de plus la peste et la famine ; le désarroi fut si grand qu’il ne reste plus de traces de l’administration ; les registres mortuaires sont interrompus de 1630 à 1639 ; ils relatent que les Suédois ont « occis » quatre personnes du pays ; le 16 Octobre 1637, on y a consigné le décès de Jean Georgel, tué au Beillard par les Suédois.

  1. Le Mayeur exerçait les fonctions de juge de paix (Justice locale).
  2. Manuscrit de l’abbé Didelot.
  3. D’après les registres de l’aide Saint-Remy (cote personnelle). H. Lepage.
  4. D’après un manuscrit, sans nom d’auteur, communiqué par M. Ad. Garnier, notaire honoraire.
  5. Archives communales D.D.VII.