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Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/51

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population aussi disséminée que celle de Gérardmer, et de l’habitude des chroniqueurs d’évaluer la population par feux ou ménages en prenant une moyenne uniforme de 5 habitants par ménage, moyenne très souvent insuffisante et toujours variable.

Il était bien permis du reste, aux chroniqueurs, de s’en tenir aux approximations quand l’Assemblée municipale de Gérardmer, elle-même, se trompait aussi gravement qu’elle le lit en 1789 sur le chiffre de sa population. Dans une délibération[1] où l’Assemblée demande une brigade de cavaliers de la maréchaussée pour faire la police, il est dit que la Communauté compte plus de 5.000 âmes ; le recensement par sections[2], donne seulement 3.745 habitants, tandis qu’un autre document donne 4.062, chiffre probable, car en 1792[3] il y avait 4.120 habitants et en 1793[4], 4.243.

C’est pourquoi nous avons tenu à discuter tous ces chiffres, documents en mains ; le dernier mot n’est pas dit au sujet des fluctuations de l’ancienne population de Gérardmer, si intimement liées à l’histoire même du pays ; on peut néanmoins admettre, dans leur ensemble, les faits suivants :

  1. Au milieu du XVIe siècle, la population de Gérardmer n’était que d’une centaine d’habitants ;
  2. De cette époque à 1624, elle a augmenté et varié de 400 à 600 ;
  3. En 1631, la population est subitement montée à près de 1.200 habitants ;
  4. Elle a décru pendant le deuxième tiers du XVIIe siècle pour croître ensuite dès 1678, dépasser 2.000 dès la
  1. Archives communales. Registres des délibérations, B. B. II.
  2. id. postérieures à 1789. Population.
  3. Id. Statistique agricole.
  4. Id. postérieures à 1789. Population. Il y avait à cette date 848 feux.