Tous les auteurs qui ont écrit sur Gérardmer s’accordent à reconnaître que les familles de 5, 8 et même 10 enfants n’étaient pas rares chez les montagnards. Léopold Bexon[1] dit que « les mariages y étaient édifiants par la concorde et l’amitié. Le divorce y était inconnu, aussi à peine les enfants avait-ils atteint l’âge de puberté, qu’ils se mariaient ; cependant l’espèce d’homme y est belle, forte et robuste pour faire face au climat rude, et les femmes y sont très fécondes. »
L’Évêque de Blois, qui écrivait en l’an X une statistique de Lorraine, dit de même : « Les femmes, à Gérardmer, sont remarquables par leur fécondité, leur économie, leur soin pour le bétail, la culture des légumes et des fleurs…[2] »
Nous avons relevé le nombre des pères de famille ayant 10 enfants, pour la période de 1721 à 1790, car ces chefs de famille sont inscrits au rôle des imposés comme étant francs d’impôts à cause de leurs charges paternelles,
années
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nombre de pères de famille ayant 10 enfants
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1721-1730
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28
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1731-1740
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72
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1741-1750
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79
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1751-1760
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96
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1761-1770
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72
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1771-1780
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59
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1781-1790
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28
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―
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Total pour 70 ans
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434
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La moyenne actuelle est de 7 pères de famille ayant