Page:Géhin - Gérardmer à travers les âges.djvu/68

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Le cris de la feste et garde d’icelle appartient au prévost d’Arches, et prent connaissance de toutes les amendes qui s’y commectent.

La cure d’illecq est à la protection et garde de nostre souverain seigneur, de laquelle nul ne peut appréhender la possession sans placet et permission de sa grâce.

Comme on le voit, les redevances perçues sur Gérardmer revenaient par moitié au Chapitre de Remiremont. Aucun texte ne permet d’indiquer l’origine de la domination des Dames de Remiremont ; mais elle était fort ancienne, ainsi que le constatent des titres de 1449, 1475 concernant Longemer[1], propriété du Chapitre.

Il est probable que ces droits venaient de la première possession du pays faite par l’abbaye de Remiremont à Longemer et de la dépendance de Gérardmer du ban de Vagney.

À l’époque dont nous parlons (1567), Gérardmer était dans une situation très prospère ; la commune put prêter 150.000 à Charles III[2], lors d’un emprunt que ce duc fit sur ses sujets. La rente de cet emprunt était payée à la commune, au taux de 5%, par le receveur d’Arches. Ce dernier ayant négligé de payer la rente[3], les habitants réclamèrent au duc, qui s’empressa de leur donner satisfaction.

Cette prospérité financière dura peu. Le pays fut ruiné après la guerre civile que suscitèrent, en Alsace, Georges de Brandebourg et le cardinal de Lorraine, les deux prétendants à la succession de l’évêque Jean de Manderschied.

La communauté fut trop éprouvée pour pouvoir payer ses impôts ; elle en demanda une réduction, que le duc

  1. Voir Longemer.
  2. H. Lepage.
  3. 1775.