Page:Général Gouraud – Discours à Alep du 28 juin 1922, paru dans la Correspondance d’Orient.djvu/11

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étend trop, en matière de législation, le domaine fédéral, je dois faire observer que sur ce point rien n’est innové : à l’heure actuelle vos États sont soumis à une législation unique, celle des codes ottomans. Voudrait-on revenir sur cette situation et, lorsqu’il faudra reviser sur tel ou tel point les lois Ottomanes, le faire autrement à Alep qu’à Damas ou qu’à Lattaquieh et substituer ainsi le morcellement à l’unité législative qui existe aujourd’hui ? Poser une telle question c’est du même coup dicter la réponse : personne ne peut vouloir un changement qui serait une régression qu’aucun intérêt moral ni matériel ne demande.

En dehors de l’objet essentiel que je viens de montrer, la fédération peut encore être très utile à vos États. Il est des travaux publics qui dépassent le territoire d’un seul d’entre eux et dont l’étude, la décision, le paiement, sinon l’exécution proprement dite, gagneront à se faire en commun, c’est-à-dire sous forme fédérale. Il est des institutions qu’on ne peut concevoir que communes, comme la Cour de