Page:Général Gouraud – Discours à Alep du 28 juin 1922, paru dans la Correspondance d’Orient.djvu/13

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Je ne puis, Messieurs les Délégués, énumérer tous les cas où les États peuvent avoir intérêt à recourir à l’organe fédéral. C’est une énumération que personne même ne serait en état de faire et qui ne saurait résulter que, graduellement de vos futurs travaux. Est-ce à dire que la Fédération doive absorber les États, que l’autonomie de ceux-ci doive fondre et disparaître ? Jamais je n’ai eu une telle pensée. J’ai créé les États Syriens pour répondre aux vœux des populations et je n’ai eu à aucun moment à le regretter. Depuis bientôt deux ans ils n’ont cessé de manifester leur vitalité. Ils ont ce grand mérite de vivre, de fonctionner et nul ne vous conseille de quitter ce terrain solide pour vous lancer dans l’inconnu.

L’exercice des droits des États sont[sic] largement assuré par la manière même dont ils sont représentés dans le Conseil Fédéral et par la procédure selon laquelle les décisions de cette assemblée seront prises. Les organes fédéraux se bornent à une Direction des Travaux Publics dont l’action s’exercera de la manière qui vient d’être indiquée : à une direction des services civils à la fois instrument d’études des mesures