Page:Génin - Vers pour elle, 1913.djvu/118

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Aubade

Aux baisers de l’aurore
Les lys se sont ouverts,
Et déjà le jour dore
Le front des grands bois verts.
Ëveille-toi, petite,
Les cieux sont éclatants,
Dans les bois allons vite
Voir naître le printemps !

Ouvrant sa robe pleine
De baisers, de chansons,
Mai répand sur la plaine
De printaniers frissons.
Il azure l’espace,
Il parfume les fleurs,
Tout radieux il passe
Dans la rosée en pleurs.