Page:Gérard - L’Ancienne Alsace à table, 1877.djvu/259

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Des lois somptuaires en général. — Idées anciennes. — Liberté moderne. — Législation somptuaire en Alsace. — La coutume de Ferrette. — Les ordonnances de Montbéliard. — Reformations-Ordnung de Mulhouse. — Statut de Colmar du treizième siècle. — Les noces dans le Kochersberg. — Polizei-Ordnung de Wissembourg. — Code de police de la ville de Strasbourg : noces, baptêmes, répression du luxe de table, repas dans les poêles des tribus, collations dans les tirs, parties de plaisir. — Liberté plénière des princes. — Noces du palatin Georges de Bavière. — Noces d’un comte de Ribeaupierre. — Mariage de Louis XV avec Marie Leczinska[sic] à Strasbourg. — Hors-d’œuvre empruntés à Tallemant des Réaux. — Gœthe et Bois-de-Chêne. — Suppression des repues à l’enchère des dîmes. — Buvettes fabriciennes. — Règlements somptuaires promulgués par l’Église. — Charte des bains de Wattwiller. — Institution du carême. — Fluctuations doctrinales. — L’impôt du beurre sous l’évêque Albert de Bavière. — Le cinquième jour de la Genèse. — Six têtes coupées pour un dîner gras. — Régime plus doux pratiqué à Guebwiller. — Le protestantisme enterre le carême. — Deux discours de rentrée.


Nos idées modernes sur le fondement légitime des lois ne s’accommoderaient que bien difficilement de codes ou de décrets qui auraient la prétention de régler la forme de nos vêtements, de nous concéder ou de nous interdire l’usage de certaines couleurs, de déterminer la nature et la qualité des étoffes que nous pourrions porter et de celles dont nous devrions nous abstenir. De quel droit, la puissance publique viendrait-elle fixer le nombre de nos domestiques, statuer que nous n’aurons que deux chevaux à notre carrosse s’il nous plaisait d’en payer et d’en nourrir quatre, ordonner que nos voitures auront telle ou telle figure, telle ou telle