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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/130

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a tué plus de cent cerfs de cette manière. Je le signale comme un bon guide au chasseur que la fantaisie conduira vers ces parages.

l’antilope

L’antilope, que les Arabes appellent Bagar-Ouerch ou Fechtal, selon les localités, est nomade comme les tribus du sud, qu’elle suit dans leurs déplacements.

Au printemps, en été et en automne, on la trouve sur les hauts plateaux qui touchent au Sahara vers le nord. Aux premiers froids, elle descend dans la région des sables.

Ces mammifères voyagent par troupeaux de plusieurs centaines, et se tiennent toujours dans un pays découvert. Leur vitesse et leur fond sont tels, qu’il n’est pas de lévriers qui puissent les atteindre, et que les chevaux les plus vigoureux ne sauraient les forcer.

Lorsqu’ils aperçoivent un petit nombre de cavaliers, au lieu de les fuir, ils viennent à eux, et, précédés d’un mâle qui paraît être le chef du troupeau, ils défilent au trot, quelquefois à trente ou quarante mètres des cavaliers, qui ne peuvent leur envoyer qu’une décharge pendant le défilé ; car, à la première détonation, le troupeau fuit avec une vitesse qui, comme je l’ai dit, défie celle des meilleurs lévriers.