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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/14

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çu sortant du bois et se dirigeant droit vers lui.

Il se hâta d’appeler son neveu Meçaoud et son ami Ali-ben-Braham, qui accoururent à son secours. La lionne, au lieu d’attaquer le cheik, qui était à cheval, fondit sur son neveu, qui était à pied.

Celui-ci l’attendit bravement et ne pressa la détente qu’à bout portant.

L’amorce seule brûla.

Meçaoud jette alors son fusil et présente à la lionne son bras gauche enveloppé de son burnous.

Celle-ci le saisit et le broie ; pendant ce temps, ce brave jeune homme, sans faire un pas en arrière, sans pousser une plainte, saisit un pistolet qu’il portait sous son burnous et force la lionne à lâcher prise en lui mettant deux balles dans le ventre.

Au même instant elle s’élance sur Ali-ben-Braham, qui lui envoie inutilement une balle dans la gueule ; il est saisi aux deux épaules et terrassé ; il a la main droite broyée, plusieurs côtes mises à nu, et ne doit son salut qu’à la mort de la lionne, qui expira sur lui.

Ali-ben-Braham vit encore, mais il est estropié, Meçaoud est mort vingt-quatre jours après cette rencontre.

À l’âge de quatre à cinq mois, les lionceaux