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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/141

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en fer de toutes les formes et de toutes les dimensions ornent la ceinture des plus robustes, dont la mission est d’élargir les voies pour livrer passage à un enfant de dix à douze ans, le plus petit, le plus malingre, le plus allongé de la création, qui, s’il marchait sur les mains, ressemblerait à un basset.

Cet avorton est couvert des pieds à la tête d’un vêtement de peau qui lui donne un faux air d’araignée, et qui est sa cuirasse, à lui.

C’est pourtant là le héros, l’Hercule de la bande, car c’est toujours lui qui attaque l’animal.

Après avoir marché plusieurs jours à travers les montagnes et les plaines, couchant à la belle étoile, sous la protection des douars, qui leur permettent à peine de camper à portée de fusil, ils arrivent à un terrier dont ils ont connaissance, ou qui leur a été signalé.

Le porc-épic a laissé tomber quelques plumes qui accusent sa présence ; des traces nombreuses et de bon temps indiquent sa sortie et sa rentrée habituelle. Il ne saurait y avoir doute : cette demeure est habitée.

Les chiens, découplés, disparaissent dans les bouches du terrier, et, aux premiers coups de voix qui se font entendre, les chasseurs répondent par un hourra joyeux, et disposent