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Page:Gérard - La chasse au lion, 1864.djvu/174

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leur remise, et l’on continue à marcher jusqu’à ce qu’on en voie une compagnie à terre ou qu’elles s’envolent de très-près. Dans les deux cas, un ou deux faucons, réputés meilleurs, les sont lâchés.

Dès que les outardes qui sont posées aperçoivent le faucon planant au-dessus d’elles, elles se rasent à la manière du lièvre et attendent que les oiseaux chasseurs aient choisi leur proie.

Après que ceux-ci ont fondu deux ou trois fois sur une outarde, les autres s’envolent, et celle-là se laisse tuer sur place. Comme on le voit, ces rencontres n’offrent pas grand intérêt ; aussi les Arabes font-ils tout ce qu’ils peuvent pour que l’outarde n’attende point le faucon.

Dans ce dernier cas, c’est-à-dire lorsque les oiseaux sont lâchés sur des outardes qui ont pris leur vol, on voit d’abord l’oiseau chassé se mêler à la compagnie pour donner le change, puis se séparer d’elle lorsqu’il est serré de près, et monter verticalement pour conserver le dessus.

C’est ordinairement lorsqu’une outarde est séparée que les oiseleurs lâchent tous les autres faucons.

La chasse acquiert alors un immense intérêt.