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ROMANCES.


Il veut fuir ; mais d’un souterrain,
Antique et vaste sépulture,
Tout-à-coup les portes d’airain
S’ouvrent avec un long murmure.

Une lueur qui lentement
En éclaire la sombre entrée,
Annonce que du monument
S’élève quelque ombre éplorée.

Bientôt un fantôme voilé
À pas tardifs monte et s’avance.
Aux cris dont la voûte a tremblé
Succède un lugubre silence.

La lampe qui brûle en sa main
Par degré pâlit et s’épuise ;
Un sang noir coule de son sein :
Muet, il erre dans l’église.

Puis, s’approchant du malheureux
Qu’enchaîne un pouvoir invisible,