lants pionniers de la forêt ! (Applaudissements.) Ils sont la gloire et la richesse du pays. Qu’ils continuent à porter inscrits sur leur drapeau les mots sacrés : Religion, Patrie, Liberté, et le Canada pourra se glorifier d’avoir dans son sein une race forte et généreuse, des enfants pleins de vigueur et d’intelligence, qui transmettront intactes, aux générations à venir, la langue et les institutions qu’ils ont reçues de leurs pères. (Applaudissements prolongés). »
Aux discours succédèrent les chansons, et en particulier les chansons nationales.
Quand ce fut au tour de Gustave Charmenil il demanda la permission de chanter la Marseillaise, en y faisant quelques légères modifications : puis il entonna d’une voix forte et chaleureuse :
Allons enfants de la patrie,
Le jour de gloire est arrivé ;
Salut, ô bannière chérie,
Par toi, nous avons triomphé. (bis)
Entendez-vous dans nos campagnes
La voix du progrès retentir ?
Un nouvel âge va s’ouvrir,
Bienheureux vos fils, vos compagnes.
Courage, Canadiens, le sol attend vos bras,
À l’œuvre ! (bis) et des trésors vont naître sous vos pas.
Quoi des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers !
Nous fuirions le sol de nos pères,
Nous les fils de nobles guerriers : (bis)
Canadiens, pour nous quel outrage !
Quels transports il doit exciter !
C’est nous qu’on ose méditer
De rendre à l’antique esclavage !
Courage, Canadiens, le sol attend vos bras,
À l’œuvre ! (bis) et des trésors vont naître sous vos pas.